Le projet Delfin – un projet de recherche de 7,5 millions d’euros qui vient de s’achever – visait à déterminer comment le stockage de l’énergie pour les véhicules à hydrogène pourrait être construit de manière plus abordable. En tant que contributeur majeur au projet, NPROXX a collaboré avec certains des principaux instituts automobiles mondiaux pour faire progresser la technologie de stockage de l’hydrogène nécessaire pour rendre les transports propres et durables accessibles à tous.
En se concentrant sur les moyens de réduire le coût de la technologie des piles à combustible, le projet Delfin visait à lever certains des obstacles à la mise en place d’un transport routier véritablement exempt d’émissions. Le facteur coût est reconnu comme un obstacle majeur à la généralisation des transports commerciaux et personnels à l’hydrogène à l’échelle mondiale. NPROXX a joué un rôle clé dans ce projet, en apportant son expertise en matière de fabrication de réservoirs d’hydrogène pour éclairer la recherche et améliorer la technologie des réservoirs sous pression existants.
« Ce projet a donné à NPROXX la chance de montrer ce que nous faisons de mieux », déclare Alex Wolter, ingénieur en simulation chez NPROXX. « La quasi-totalité des équipes a été impliquée dans ce projet à un moment ou à un autre. Ce fut donc une excellente occasion de démontrer notre expertise en matière de lignes de production. De la phase de R&D à la conception, en passant par la production et les essais, notre collaboration fut fructueuse, tant en interne qu’avec nos partenaires, pour produire notre réservoir le plus léger à ce jour. »
« L’optimisation de nos produits a été un processus très intéressant auquel nous avons participé », ajoute Jannes Timke, ingénieur de fabrication et de processus pour NPROXX. « Nous savons que notre technologie de stockage de l’hydrogène est déjà l’une des meilleures au monde, mais le fait d’avoir le temps et les ressources nécessaires pour investir dans des méthodes permettant de l’améliorer encore – de lui faire franchir une étape supplémentaire – fut très gratifiant. »
Exploration et amélioration de la technologie NPROXX
Pour ces recherches, il était essentiel de calculer le coût d’un réservoir sous pression standard NPROXX. « Avant d’optimiser notre technologie, nous avons dû étudier les possibilités de réduction des prix, » explique Timke. « Nous avons constaté que la réduction de la teneur en fibres de carbone de chaque réservoir était la clé pour faire baisser les coûts de production. Notre travail sur ce projet a principalement porté sur la manière de tirer le meilleur parti de chaque pouce de fibre de carbone utilisé en expérimentant de nouveaux matériaux. Les résultats obtenus furent incroyablement efficaces. »
L’efficacité des processus de R&D fut également cruciale. « Nous avons utilisé des méthodes de recherche pratiques pour nous assurer que nous explorions toutes les possibilités de la manière la plus ingénieuse possible », poursuit M. Timke. « Au cours de la phase de développement, par exemple, nous avons produit un plus petit réservoir avant de créer la version plus longue, à l’échelle réelle. Ce processus de prototypage a permis de prouver que nos idées fonctionnaient, sans risquer de gaspiller des matériaux. »
Développer les connaissances en collaborant
Le projet a réuni plusieurs partenaires de premier plan du secteur de la construction automobile – dont Ford, BMW et Mercedes-Benz – ainsi que des fournisseurs et des spécialistes de l’ingénierie chevronnés, ce qui leur a permis de tirer parti de leur expertise mutuelle. « Notre collaboration avec ces partenaires s’est avérée extrêmement enrichissante, car elle nous a permis de nous familiariser avec la fabrication au niveau de l’industrie automobile », explique M. Wolter. « Ce sont des entreprises gigantesques, de renommée mondiale, avec lesquelles nous travaillions – certaines ayant plus d’un siècle d’expérience dans le domaine de la fabrication. Elles avaient une façon très particulière de fonctionner. Nous avons donc rapidement appris comment elles travaillaient pour assurer le bon déroulement du projet. »
L’équipe de NPROXX a notamment dû s’adapter lors de la phase de test du projet. « Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les partenaires pour leur fournir ce dont ils avaient besoin pour tester nos réservoirs », explique M. Timke. « Le projet étant axé sur la recherche, nous n’avons pas fait tester ces produits par des organismes certifiés ». Au lieu de cela, à la suite de nos tests internes, les partenaires ont examiné les réservoirs et testé chaque unité que nous produisions pour voir si nos méthodes d’optimisation pouvaient supporter la pression nécessaire. Ces tests, à la fois théoriques et physiques, étaient exhaustifs et exigeants. Pourtant, c’est ce niveau de contrôle qui nous a finalement permis de perfectionner les réservoirs. »
Faire évoluer l’industrie automobile
Les résultats de NPROXX pour ce projet ont prouvé que les piles à hydrogène peuvent être plus abordables. À l’avenir, la technologie optimisée développée par NPROXX pourra être appliquée à tous les types de réservoirs sous pression à piles à hydrogène ou même au GNC, en fonction de la quantité d’hydrogène requise. « Nous sommes impatients de travailler à nouveau avec certains de ces partenaires et collaborateurs », conclut M. Wolter. « Ce projet marque la première grande étape dans la démarche de NPROXX visant à rendre le transport à l’hydrogène accessible à tous. Sur cette base, nous continuerons à innover, à adapter et à optimiser cette technologie pour soutenir le déploiement de véhicules à énergie propre en série. »
« Le projet Delfin est un grand pas en avant vers des véhicules à pile à combustible offrant des performances à un prix commercialisable », affirme Steffen Bilger, ancien secrétaire d’État parlementaire allemand au ministère fédéral des transports et de l’infrastructure numérique. « Pour que les véhicules à pile à combustible soient adoptés commercialement dans toute l’Europe, nous devons donner la priorité au développement de la technologie permettant d’exploiter l’hydrogène. C’est exactement ce que nous avons fait avec ce projet, qui nous rapproche plus que jamais d’une transition réussie vers des carburants alternatifs à grande échelle. »
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